Donald Trump s’attire les critiques de ténors républicains, après son inculpation historique

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Les voix critiques se sont jusque-là faites plutôt discrètes au sein du Grand Old Party, quelques jours après l’inculpation fédérale historique de l’ancien président Donald Trump, candidat à l’élection présidentielle de 2024. Plusieurs membres du parti, dont des candidats à l’investiture du parti pour la prochaine élection, ont toutefois jugé dimanche 18 juin M. Trump indéfendable et « [pas] au-dessus des lois » .

« Je ne peux pas défendre » ce qui lui est reproché, a déclaré sur la chaîne NBC Mike Pence, ancien vice-président de M. Trump (2017-2021), candidat à la primaire républicaine pour 2024.

Mark Esper, qui fut ministre de la défense de Donald Trump, a jugé que « si les accusations sont vraies, qu’elles contenaient des informations sur la sécurité de notre nation (…), cela pourrait être très préjudiciable à la nation », sur la chaîne CNN. « Personne n’est au-dessus des lois », a-t-il ajouté, jugeant ces révélations « troublantes ».

L’ex-gouverneur de l’Arkansas et candidat à la primaire républicaine Asa Hutchinson a déclaré sur ABC que les allégations à l’encontre de Donald Trump étaient « sérieuses et de nature à le disqualifier » et fait valoir : « Je pense qu’il devrait abandonner. »

Position délicate des candidats à la primaire

M. Trump a comparu mardi devant un tribunal fédéral à Miami, une première pour un ancien président. Il est accusé d’avoir mis la sécurité des Etats-Unis en péril en conservant des documents confidentiels, dont des plans militaires ou des informations sur des armes nucléaires, dans des toilettes ou débarras de sa résidence de luxe Mar-a-Lago, en Floride, et d’avoir refusé de restituer ces documents malgré des injonctions judiciaires. Devant le tribunal fédéral, il a plaidé non coupable.Les remarques critiques exprimées à son égard dimanche par des ténors républicains, certains dont il est le concurrent direct pour l’investiture du parti en 2024, contrastent avec celles de nombreux élus républicains au Congrès. Ces derniers ont soit défendu M. Trump, soit refusé de le critiquer ou ne l’ont fait que modérément.

La plupart des candidats à l’investiture républicaine se retrouvent dans une position délicate, soucieux à la fois de montrer leur différence avec Donald Trump et d’éviter de s’aliéner sa base électorale, très loyale.

Mike Pence a ainsi noté dimanche que l’ancien président « méritait » sa convocation devant le tribunal, tout en refusant de s’exprimer davantage « avant que [Donald Trump] n’ait eu l’occasion de porter son affaire devant le tribunal ». « Je ne sais pas pourquoi certains de mes concurrents à la primaire républicaine présument que le président sera reconnu coupable », a-t-il aussi déclaré.

L’affaire pour laquelle le milliardaire et ex-magnat de l’immobilier est mis en cause n’est qu’un des multiples dossiers judiciaires dans lesquels il est empêtré et qui jettent une ombre sur sa course à un second mandat en 2024.

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