Antoine Kombouaré, le « général » qui a remis Nantes en ordre de marche
Dans le registre de la langue de bois, le monde du football professionnel vaut largement celui de la politique. Mais s’il fallait désigner un chef d’orchestre qui détonne à l’époque du media training et des batteries de conseillers en communication, le nom d’Antoine Kombouaré serait tout indiqué.
« On a une équipe de merde », lâchait ainsi l’entraîneur du FC Nantes à l’issue de la défaite des siens à Auxerre (2-1), en championnat de France, le 16 avril. Dix jours plus tôt, le coach de 59 ans avait provoqué l’hilarité des journalistes en répondant « Je m’en bats les roupettes ! » à une question sur son avenir incertain sur le banc du club.
Le personnage est à part. Il se fiche de son image médiatique, n’est pas dans la promotion, ni un grand théoricien du jeu. Antoine Kombouaré assume aussi publiquement ses positions quand il est interrogé sur des sujets sensibles, tels que la mise à l’écart d’un joueur qui jeûne pendant le ramadan ou l’« affaire Christophe Galtier », son homologue du Paris Saint-Germain accusé d’avoir tenu des propos racistes lorsqu’il entraînait l’OGC Nice.En cette fin de saison 2022-2023, les Nantais flirtent avec la zone de relégation de la Ligue 1. Mais la perspective d’un deuxième sacre consécutif en Coupe de France émoustille les fidèles des Canaris, qui ont encore en tête les belles soirées européennes de ces derniers mois – le vainqueur s’assure une qualification directe en phase de groupe de l’édition suivante de la Ligue Europa.
Samedi 29 avril, au Stade de France (Seine-Saint-Denis), le FC Nantes retrouve Toulouse en finale… un club où Antoine Kombouaré avait tenu à peine deux mois comme entraîneur lors de l’exercice 2019-2020. Le natif de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, pourra encore laisser parler sa sincérité, lui qui avait commenté, des trémolos dans la voix, la victoire de ses troupes, l’an dernier, face à Nice.
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