Charles Michel, un président du Conseil européen aux voyages coûteux et polluants
A Bruxelles, le goût de Charles Michel pour les voyages fait jaser. Depuis le reflux du Covid-19, le président du Conseil européen s’est transformé en véritable globe-trotter. De New York à Pékin, de Phnom Penh à Johannesburg, de Doha à Tokyo, en passant par Berlin, Paris ou Prague, il parcourt la planète.Dans les institutions, des diplomates comme des fonctionnaires s’offusquent des déplacements « coûteux » de l’ex-premier ministre belge. La presse spécialisée sur les affaires communautaires, que Charles Michel et son entourage consultent avec angoisse chaque matin, se fait régulièrement l’écho de ces critiques. Une enquête du Monde atteste une augmentation substantielle des dépenses du dirigeant européen et un usage intensif des avions privés, très coûteux et néfaste en termes de bilan carbone.
Pour 2024, le budget du président du Conseil européen, en cours d’adoption, s’élève à 2,6 millions d’euros, en hausse de 27,5 % par rapport à 2023, comme l’a révélé Politico. Cette augmentation s’explique « principalement », indique le secrétariat général du Conseil dans une note du 1er mars, par « l’intense activité internationale » de Charles Michel « à la suite de la guerre en Ukraine ». « Il faut expliquer aux pays tiers nos sanctions contre Moscou et lutter contre le narratif de Poutine selon lequel elles seraient responsables de l’inflation », détaille son entourage. Lors d’une réunion consacrée au sujet, le 9 mars, neuf pays, dont l’Allemagne, l’Italie et la Pologne, ont néanmoins demandé des « éclaircissements » sur cette hausse. L’Autriche et la Slovaquie ont évoqué les « problèmes d’image » qu’un tel train de vie peut poser.
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