Shortages, sanitation issues and corruption Morocco’s public hospitals at a breaking pointerry Breton

Crise dans les hôpitaux publics au Maroc : pénuries, problèmes sanitaires et corruption mettent le système à bout de souffle

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Au Maroc, les hôpitaux publics sont au bord du gouffre. En 2025, une crise profonde secoue le système de santé, marqué par des pénuries dramatiques de personnel et d’équipements, des problèmes sanitaires majeurs et une corruption persistante. Le décès tragique de plusieurs patientes dans un hôpital d’Agadir a déclenché une vague de protestations notamment chez la jeunesse marocaine, dénonçant un système hospitalier en déliquescence. Si d’importants investissements sont en cours, les défis restent considérables pour restaurer confiance et qualité des soins dans un pays où les disparités territoriales et la fuite des compétences aggravent la situation.

Un système hospitalier en difficulté face à une forte demande

Le Maroc, avec une population de près de 37 millions d’habitants, emploie environ 28 000 médecins tous secteurs confondus, soit un ratio encore insuffisant de 15,5 professionnels de santé pour 10 000 habitants. Les besoins sont en constante croissance, tandis que la saturation des infrastructures reste criante dans les établissements publics.

Des effectifs et ressources insuffisants

Malgré le recrutement récent de plus de 1 200 médecins spécialistes entre 2020 et 2024 et un budget santé en hausse (+65% depuis 2021 à 5,7% du PIB), les hôpitaux manquent toujours du personnel nécessaire et d’équipements modernes. Le vieillissement des infrastructures aggrave la capacité à offrir des soins adéquats, notamment en périphérie où les populations rurales restent loin des centres de soins.

Manifestations et colère de la jeunesse marocaine

En octobre 2025, le décès en série de patientes après des césariennes ratées à l’hôpital Hassan II d’Agadir a cristallisé l’indignation populaire. Des manifestations ont rassemblé un large panel de la jeunesse marocaine, dénonçant un système corrompu, mal géré, et indifférent aux besoins des malades.

Appels à la lutte contre la corruption et aux réformes

Les protestataires réclament un renforcement massif des ressources hospitalières, une meilleure transparence dans la gestion des établissements publics et une action ferme contre les délits de corruption qui entravent la modernisation et la qualité des services.

Les investissements et les réformes en cours

Afin de remédier à cette situation critique, le gouvernement marocain a lancé un plan ambitieux de modernisation, allouant près de 2,5 milliards de dollars à la construction et rénovation de structures hospitalières, au développement de centres de santé régionaux et universitaires. Par ailleurs, la digitalisation des systèmes de gestion des dossiers médicaux et la télémédecine sont déployées pour améliorer les services.

Projets et défis liés à la transformation du système

Ces initiatives se heurtent toutefois à des réalités humaines : la fuite des médecins vers l’étranger prive le système d’une part importante de ses compétences. Chaque année, entre 600 et 700 praticiens quittent le Maroc, notamment vers l’Europe et l’Amérique du Nord. Les disparités entre zones urbaines et rurales restent aussi un défi majeur.

Un système à un point critique, avec des enjeux majeurs pour l’avenir

Le contexte sanitaire marocain illustre les tensions entre une volonté manifeste de réformes et les difficultés concrètes d’application. La jeunesse marocaine, porteuse d’exigences citoyennes fortes, impose désormais à l’État d’accélérer les changements. La restauration d’une santé publique digne et équitable est plus que jamais un enjeu politique et social majeur.

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