Fin de vie : Agnès Firmin Le Bodo tente de rassurer sur un futur projet de loi

Read Time:2 Minute, 9 Second

Début avril, Brigitte Macron a appelé Line Renaud. La chanteuse vient de lire l’interview du ministre de la santé, François Braun, parue dans Le Monde le 8 avril. « Accompagner la mort, ce n’est pas donner la mort », affirme alors l’ex-urgentiste, qui livre ses réserves à l’idée de légaliser une aide active à mourir surtout si elle devait ouvrir un droit à demander l’euthanasie. Line Renaud a écrit à Emmanuel Macron pour lui rappeler son engagement. Le 3 avril, le chef de l’Etat venait d’annoncer « un projet de loi » sur la fin de vie d’ici « à la fin de l’été » devant les membres de la convention citoyenne sur la fin de vie. Il fallait que Mme Macron appelle Line Renaud pour la rassurer : la promesse présidentielle serait bien honorée.

Les propos du ministre de la santé dans Le Monde lui ont valu des soutiens discrets au sein de la majorité. Mais ils ont alarmé bien des partisans de l’évolution de la loi. « Le gouvernement donne l’impression d’une pétaudière, confiait Olivier Falorni, député (MoDem) de la Charente-Maritime, peu après l’interview de François Braun. Il n’y a aucun interlocuteur identifié sur le dossier et l’on assiste à une étrange polyphonie dans l’exécutif. » Partisan de l’aide active à mourir, le député interpelle le chef de l’Etat, en visite à Saintes, non loin de sa circonscription, le 4 mai : « Il faut une loi courageuse pour disposer de sa mort, lorsque nous sommes condamnés », lui lance-t-il. Sans obtenir de réponse.

Dimanche 21 mai, la distribution des rôles s’est clarifiée. Un nom, un seul, est associé au futur projet de loi, celui d’Agnès Firmin Le Bodo. « La fin de vie est, depuis ma nomination au gouvernement, au cœur des missions qui m’ont été confiées », assume, dans un entretien au Journal du dimanche, et pour la première fois, la ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé dont le ministre de tutelle est M. Braun.

Officiellement en première ligne

Dès son entrée au gouvernement en juillet 2022, sa feuille de route ministérielle indiquait qu’elle aurait à mener les travaux préalables « à une éventuelle évolution législative » sur la fin de vie, dont il lui « appartiendra de mettre en œuvre les conclusions ». Son portefeuille comprend aussi « le renforcement de l’accès aux soins palliatifs » qui visent à soulager les douleurs et les souffrances des personnes atteintes de maladies incurables.

la source

Happy
Happy
0 %
Sad
Sad
0 %
Excited
Excited
0 %
Sleepy
Sleepy
0 %
Angry
Angry
0 %
Surprise
Surprise
0 %

Average Rating

5 Star
0%
4 Star
0%
3 Star
0%
2 Star
0%
1 Star
0%

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Previous post Sanctions contre Micron : « La longue marche de la Chine vers son autonomie technologique est tracée »
Next post Mark Cavendish annonce sa retraite à la fin de la saison cycliste 2023