Joe Biden Dresse un Bilan de Politique Étrangère : Une Amérique Plus Forte Sur la Scène Mondiale
Le président américain sortant Joe Biden a prononcé lundi un discours marquant sur la politique étrangère, affirmant que l’Amérique était plus forte sur la scène mondiale qu’elle ne l’avait été depuis des décennies. Ce discours intervient une semaine avant le retour potentiel de Donald Trump à la Maison Blanche, alors que Biden tente de dresser son héritage international.
Lors de son allocution au Département d’État, Biden a critiqué la Russie, la Chine et l’Iran, tout en appelant l’Occident à maintenir son soutien à l’Ukraine, soulignant la résilience de ses alliances internationales au cours de ses quatre années de mandat.
Biden n’a pas mentionné Donald Trump directement, mais ses commentaires semblaient être une réponse implicite aux critiques de son prédécesseur républicain, notamment concernant l’approche chaotique de ce dernier pendant son premier mandat. “Les États-Unis sont en train de gagner la compétition mondiale par rapport à il y a quatre ans”, a déclaré Biden, acclamé par une standing ovation des diplomates présents.
“Les États-Unis sont plus forts. Nos alliances sont plus solides, nos adversaires et concurrents sont plus faibles”, a-t-il ajouté. Biden a également souligné que les relations des États-Unis avec leurs alliés étaient les plus fortes depuis des décennies. De plus, il a fait valoir que les membres de l’OTAN payaient désormais “leur juste part”, une référence aux critiques répétées de Trump à l’encontre des pays de l’OTAN.
Trump a souvent critiqué les alliés américains, y compris en suggérant qu’il encouragerait la Russie à faire ce qu’elle veut avec les pays de l’OTAN qui ne respectent pas leurs engagements financiers.
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La Russie et l’Ukraine : Le Soutien à Kiev
Dans son discours, Biden a également adressé une remarque acerbe à Vladimir Poutine, soulignant l’échec de la Russie à envahir rapidement l’Ukraine comme le prédisait le Kremlin. “Quand Poutine a envahi, il pensait qu’il conquérirait Kyiv en quelques jours. La vérité, c’est que depuis le début de cette guerre, c’est moi qui ai été le seul à me tenir au centre de Kyiv, pas lui”, a lancé Biden. Ce discours intervient après que le président américain a effectué une visite secrète à Kyiv en 2023, devenant ainsi le premier président américain en fonction à se rendre dans une zone de guerre non contrôlée par les forces américaines.
Biden a réitéré que les États-Unis et leurs alliés ne pouvaient pas se détourner de l’Ukraine, soulignant que Washington avait déjà envoyé des milliards de dollars d’aide militaire au pays depuis le début du conflit en 2022. Le président sortant a insisté sur le fait que l’Amérique et ses partenaires devaient continuer à soutenir Kiev face à l’agression russe.
L’Ascension de la Chine et la Supériorité Américaine
Biden a également répondu aux inquiétudes concernant la montée en puissance de la Chine, affirmant que la Chine “ne nous dépassera jamais” et que les États-Unis demeureraient la principale superpuissance mondiale. “Selon les dernières prévisions, avec la trajectoire actuelle de la Chine, ils ne nous dépasseront jamais, point final”, a déclaré Biden. Il a précisé que sous son administration, les relations avec Pékin n’étaient jamais passées “dans un conflit direct” malgré les défis économiques et géopolitiques.
Israël, Gaza et Afghanistan : Les Enjeux de la Politique Étrangère
Le discours de Biden a été plus mesuré sur la guerre en Gaza, un sujet qui a suscité des critiques au sein même de son parti en raison de son soutien sans faille à Israël. Toutefois, Biden a exprimé l’espoir qu’un cessez-le-feu à Gaza et un accord sur la libération des otages étaient “sur le point” d’aboutir. Concernant l’Afghanistan, il a défendu sa décision de retirer les troupes américaines en 2021, la qualifiant de “bonne chose” et affirmant que l’Histoire le reconnaîtrait ainsi.
Enfin, Biden a plaidé pour la continuation des politiques énergétiques vertes amorcées sous sa présidence, accusant les négationnistes du climat du gouvernement Trump d’être “dans une autre époque”.
Ce discours de politique étrangère s’inscrit dans les derniers jours de Biden à la Maison Blanche, avant son adresse finale à la nation, prévue pour mercredi soir.
Cet article a été initialement publié sur france24.com