Joe Biden promulgue la loi permettant d’éviter le défaut de paiement

Read Time:2 Minute, 40 Second

Après plusieurs semaines d’affrontement politique, il ne restait plus que sa signature, qui ne faisait pas l’ombre d’un doute. C’est fait : le président des Etats-Unis, Joe Biden, a promulgué, samedi 3 juin, la loi qui écarte le risque d’un défaut de paiement des Etats-Unis.

Le président démocrate a remercié les responsables parlementaires, y compris le chef républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, pour leur « collaboration » dans ce dossier, selon le communiqué de la Maison Blanche publié samedi.

Le Congrès a adopté cette semaine ce texte qui permet de suspendre jusqu’en janvier 2025 le plafond d’endettement public des Etats-Unis, et qui fixe aussi certains objectifs budgétaires. Sans cette législation, approuvée mercredi par la Chambre des représentants à majorité républicaine puis jeudi au Sénat, à majorité démocrate, le pays risquait de se trouver en défaut de paiement dès lundi 5 juin.

« Rien n’aurait été plus irresponsable, rien n’aurait été plus catastrophique », avait dit, vendredi, le président américain dans une allocution solennelle depuis le bureau Ovale. « Trouver un consensus au-delà des clivages partisans est difficile. L’unité est difficile. Mais nous ne devons jamais cesser d’essayer », avait-il ajouté, reprenant le message de réconciliation qui avait marqué le début de son mandat, et qui scande désormais sa campagne pour 2024.

Chaque camp revendique une victoire

Car l’enjeu de cet affrontement financier était aussi très politique. Candidat à sa réélection, Joe Biden sait que son premier handicap est son âge, 80 ans. Il espère que ce feuilleton sur la dette, qui a tenu le monde politico-médiatique américain en haleine, conforte une image de leader compétent et raisonnable.

Joe Biden a ainsi tenu vendredi à « saluer » son adversaire le plus en vue dans ce dossier de la dette, le patron républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy. Pour ce dernier, il s’agissait de conforter son autorité sur un groupe parlementaire hétéroclite, entre conservateurs modérés et bruyants partisans de l’ancien président Donald Trump ; lui aussi candidat à la présidentielle de 2024, le milliardaire républicain avait appelé à garder une ligne dure dans les négociations avec la Maison Blanche.

Finalement, chaque camp revendique plus ou moins la victoire. Les républicains se réjouissent d’avoir arraché le gel de certaines dépenses, les démocrates se félicitent d’avoir préservé pour l’essentiel les prestations sociales ainsi que les grands investissements.

A crédit

Ce combat somme toute austère autour des finances publiques, qui avait déjà eu lieu quand Barack Obama était président, n’aura sans doute pas de grand effet sur l’élection de 2024.

Mais il a laissé quelques traces : l’agence de notation Fitch a ainsi maintenu vendredi sous surveillance la précieuse note AAA des Etats-Unis en déplorant la « polarisation politique » et en notant « une détérioration constante de la gouvernance du pays au cours des quinze dernières années ».

Comme toutes les économies développées ou presque, les Etats-Unis vivent à crédit − ils affichent d’ailleurs la plus lourde dette au monde, en valeur absolue. Mais aucun autre pays industrialisé ne bute ainsi, à intervalles réguliers, sur un plafond de la dette rigide, que le Congrès est contraint de relever.

 

la source

Happy
Happy
0 %
Sad
Sad
0 %
Excited
Excited
0 %
Sleepy
Sleepy
0 %
Angry
Angry
0 %
Surprise
Surprise
0 %
Previous post En Serbie, de nouveau des dizaines de milliers de manifestants « contre la violence »
Next post Roland-Garros 2023 : le programme du dimanche 4 juin