La France a rapatrié vingt-cinq enfants et dix femmes des camps de prisonniers djihadistes en Syrie

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La France a procédé, mardi 4 juillet, au rapatriement de vingt-cinq enfants et de dix femmes qui étaient détenus dans des camps du nord-est de la Syrie, a fait savoir le ministère français des affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant remercier l’administration du nord-est syrien pour sa coopération.

Alors que les mineurs ont été confiés aux services chargés de l’aide sociale à l’enfance, a indiqué le Quai d’Orsay, les adultes ont été remis aux « autorités judiciaires compétentes ».

Cette nouvelle opération de rapatriement collectif confirme la rupture entamée en 2022 de la France avec la politique du « cas par cas », qui lui avait valu d’être condamnée par des instances internationales et blâmées par des organismes consultatifs français.

Changement de position en 2022

Après la chute de l’organisation Etat islamique (EI), en 2019, de nombreux gouvernements ont rechigné à rapatrier les femmes parties en Syrie ou en Irak pour rallier l’EI, entre craintes sécuritaires et préoccupations vis-à-vis de l’opinion publique en cas de retour de personnes dites radicalisées.

Dans un premier temps réfractaire à de tels rapatriements, estimant que les femmes ayant rejoint l’EI devaient être jugées dans le pays où elles se trouvaient – tandis que les retours d’enfants étaient jugés au cas par cas –, Paris a changé sa position en 2022.

La France a mené une première opération de rapatriement en juillet 2022, et plusieurs autres depuis, après des critiques récurrentes des Nations unies et d’ONG humanitaires à l’encontre des pays refusant le retour de leurs ressortissants.

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