Michelle Williams, incarnation de l’Amérique vagabonde
« Avec mes amis, je suis plutôt simple et transparente. Si vous me croisiez par hasard dans la rue, vous le saisiriez tout de suite. Avec les journalistes, c’est plus compliqué. Si je cherche à être authentique, à engager un dialogue vrai – lequel me donne souvent à réfléchir –, et que cela me revient déformé, si je dis des choses importantes, qui, une fois publiées, perdent de leur sens et de leur poids, tout cela peut faire mal… » Au téléphone, de l’autre côté de l’Atlantique, à Brooklyn, où elle habite depuis des lustres, Michelle Williams a la voix douce mais résolue. A 42 ans – dont trente devant la caméra –, elle en a vu défiler des reporters qui lui demandaient de raconter sa vie.
Rendez-vous manqué, en 2022, au Festival de Cannes (l’actrice était enceinte), où le film de Kelly Reichardt, Showing Up, qui sort aujourd’hui, était présenté. Depuis, on l’a vue dans The Fabelmans, de Steven Spielberg, en incroyable mère délurée de ce vrai-faux biopic du réalisateur. Rôle un brin ironique quand on sait qu’elle commença sa carrière en 1998 dans la série Dawson, adolescente découvrant auprès de son soupirant cinéphile que « tout l’univers est dans Spielberg ».
Quatre films avec Kelly Reichardt
Au sein de cette filmographie, la réalisatrice Kelly Reichardt tient une place toute particulière. Ensemble, les deux femmes ont tourné quatre films (sur les huit qui composent l’œuvre de la cinéaste). « En tant qu’amie, Kelly est la plus drôle des femmes, confie la comédienne. En tant que réalisatrice, elle est sans compromis, précise, directe. Elle a une vision très claire de ce qu’elle veut, elle sait comment y arriver, et elle vous y emmène. »
Average Rating