Naufrage dans la Manche : des familles de victimes demandent réparation

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Plus d’un an après le naufrage dans la Manche au cours duquel 27 personnes au moins sont mortes noyées, trois familles de victimes et deux associations demandent réparation au gouvernement. Dans leur courrier, adressé le 13 février, les familles de victimes – le frère de l’Irakien Shakar Ali Pirot, décédé à 30 ans, celui de l’Iranien Sirwan Ali Poor, décédé à 23 ans, ainsi que l’épouse de l’Ethiopien Fikiru Shiferaw Tekalegn, mort à 46 ans, réclament à l’Etat français l’indemnisation du préjudice qu’elles ont subi.

Pour appuyer leur demande, les requérants évoquent l’enquête pénale en cours sur ce naufrage, le plus grave survenu depuis que des migrants entreprennent de rejoindre l’Angleterre à bord de canots pneumatiques de fortune. L’investigation, dont des éléments ont été rendus publics par Le Monde en novembre 2022, « révèle que des opérateurs du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) ont été contactés au moins à quatorze reprises par l’embarcation sans qu’aucune opération de sauvetage ne soit déclenchée, laissant l’embarcation dériver en eaux anglaises », dénoncent Utopia 56 et la Ligue des droits de l’homme dans un communiqué qui devait être rendu public le 15 février.

D’après ces éléments, le 24 novembre 2021, les personnes à bord de l’embarcation ont appelé à de très nombreuses reprisesles secours français en l’espace d’environ trois heures, sans qu’aucun moyen de sauvetage ne soit envoyé.Compte tenu de la trajectoire du bateau qui approchait les eaux britanniques, le Cross a privilégié un passage de relais aux Anglais. « Le Cross a communiqué des informations parcellaires à son homologue britannique, dénoncent, en outre, les deux associations. Dans les échanges avec les gardes-côtes britanniques, la situation de détresse dans laquelle se trouvait l’embarcation n’a jamais été mentionnée. » De plus, soulignent-elles, les Britanniques ont demandé aux Français d’intervenir car un de leurs patrou«

Qualification pénale »

Selon une note de synthèse du 14 octobre 2022, les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie maritime de Cherbourg (Manche) recommandent des « investigations complémentaires » pour faire la lumière sur « des faits pouvant recevoir une qualification pénale, au titre de la non-assistance à personne en danger ».

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