Nice : enquête ouverte sur le financement de la campagne municipale de Christian Estrosi
Une enquête a été ouverte après le signalement par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) de possibles dépassements de plafonds de dons pendant la campagne du maire de Nice Christian Estrosi lors des municipales 2020, a annoncé le parquet, mercredi 7 juin.
L’enquête, dont l’existence a été révélée par Nice Matin, a été confiée à la police judiciaire. Le signalement de la CNCCFP remonte au début de l’année et porte sur les montants versés par des candidats de la liste au financement de la campagne.
Une demi-douzaine de colistiers de Christian Estrosi (Horizons) sont concernés par ces possibles dépassements de plafond, qui se concentrent autour de versements à deux structures politiques distinctes, « Les Amis du maire » et « Le Rassemblement ».
Philippe Pradal, député Horizons des Alpes-Martimes, a été entendu par les enquêteurs de la police judiciaire en tant qu’expert-comptable des deux structures politiques concernées.
Distinction entre dons et cotisations
Pour figurer sur la liste de Christian Estrosi lors de cette campagne, les candidats ont participé à son financement à hauteur de 10 000 euros pour les adjoints et de 6 000 euros pour les conseillers municipaux, une pratique courante dans les partis politiques, selon une source municipale.
Dans l’entourage du maire, où l’on précise que les comptes de la campagne municipale elle-même ont été validés, on explique que les sommes étaient versées sous forme de dons ou de cotisations.
Selon la même source, la CNCCFP n’aurait pas fait de distinction entre les dons et les cotisations. Or, si les titulaires d’un mandat électif sont tenus de respecter le plafond de 7 500 euros pour les dons qu’ils font à un parti, leurs cotisations, elles, ne sont pas limitées.
L’enquête devra déterminer si des irrégularités ont donc effectivement été commises, et si les plafonds de dons ont été dépassés.