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Une enquête récente menée par sept associations françaises révèle que les promotions dans les grandes chaînes de supermarchés ciblent majoritairement des produits alimentaires trop gras, sucrés ou salés. Environ deux tiers des offres promotionnelles concernent ces aliments peu recommandés pour la santé, tandis que seulement 12 % valorisent des produits sains comme les fruits et légumes. Cette tendance soulève des interrogations sur l’impact des stratégies commerciales sur les
habitudes alimentaires des consommateurs et la santé publique.
Selon le rapport publié en 2025 par des associations telles que France Assos Santé, Réseau Action Climat (RAC) et Foodwatch, 66 % des promotions en supermarché concernent des produits trop gras, sucrés ou salés
1. Ces offres prennent souvent la forme de réductions importantes, de promotions du type « 50 % de remise » ou « achetez-en deux, le troisième offert », incitant fortement à la consommation de ces aliments.
Faible mise en avant des aliments recommandés
En parallèle, seuls 12 % des produits en promotion sont des aliments recommandés pour une alimentation équilibrée, notamment les fruits, légumes et légumineuses. Cette disproportion illustre un déséquilibre dans les pratiques commerciales qui favorisent les produits à forte densité calorique et pauvres en nutriments.
Réactions des acteurs de la santé et de la société civile
Critiques des associations
Les organisations de santé et de défense des consommateurs dénoncent cette situation comme un frein aux efforts de prévention contre les maladies liées à une mauvaise alimentation, telles que l’obésité, le diabète ou les maladies cardiovasculaires. Benoit Granier, responsable de la politique alimentaire au RAC, souligne que ces résultats sont
révélateurs des contradictions entre les discours des marques et leurs pratiques réelles.
Impact sur les comportements alimentaires
Les promotions massives sur des produits peu sains encouragent une surconsommation de ces aliments, contribuant à la dégradation des habitudes alimentaires des Français. Cette dynamique est d’autant plus préoccupante que la popularité des aliments transformés et des snacks riches en sucre, sel et graisses ne cesse d’augmenter.
Contexte économique et tendances du marché alimentaire
Le marché français des snacks, évalué à environ 6,36 milliards de dollars en 2025, connaît une croissance modérée, portée par une demande accrue pour des alternatives plus saines comme les produits bio ou à base de plantes
1. Cependant, cette évolution positive peine à se refléter dans les politiques promotionnelles des grandes surfaces.
Malgré une prise de conscience croissante des consommateurs pour des aliments plus naturels et équilibrés, les supermarchés continuent de privilégier les promotions sur des produits riches en matières grasses, sucre et sel. Cette contradiction illustre un décalage entre les attentes des consommateurs et les stratégies marketing des enseignes.
Enjeux pour la santé publique et recommandations
Effets sur la santé des Français
La prédominance des promotions sur des aliments peu nutritifs contribue à l’augmentation des risques liés à la surconsommation de graisses saturées, de sucres ajoutés et de sel. Ces facteurs sont reconnus comme des causes majeures de maladies chroniques, qui pèsent lourdement sur le système de santé.
Appels à une régulation plus stricte
Face à ces constats, plusieurs voix s’élèvent pour réclamer une régulation plus ferme des pratiques promotionnelles dans les supermarchés. L’objectif serait d’encourager la mise en avant d’aliments sains et de limiter les incitations à l’achat de produits nocifs pour la santé.
L’enquête sur les promotions alimentaires dans les supermarchés français met en lumière une réalité préoccupante : les stratégies commerciales favorisent largement les aliments trop gras, sucrés ou salés, au détriment des options plus saines. Ce déséquilibre soulève des questions cruciales pour la santé publique et appelle à une prise de conscience des acteurs de la distribution et des pouvoirs publics. Pour inverser cette tendance, un alignement entre marketing alimentaire et recommandations nutritionnelles s’avère indispensable.
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