Réforme des retraites : Aurélien Pradié sème la discorde chez Les Républicains
En politique, certains donnent et reçoivent plus de coups que d’autres. Enfant de Cahors, Aurélien Pradié a effectué ses études de droit à Toulouse, où, à en croire Claude Nougaro, « même les mémés aiment la castagne ». Lundi 6 février, le député du parti Les Républicains (LR) du Lot a encore donné de sa personne pour mener son « combat », à savoir « veiller à ce que ceux qui ont commencé à travailler avant 21 ans ne soient pas les dindons de la farce de cette réforme [des retraites] », a-t-il martelé de nouveau sur le plateau de BFM-TV.
Du Pradié dans le texte. Offensif, déterminé, jusqu’au-boutiste diront ses détracteurs, et jamais avare d’un placage appuyé. Sa dernière victime est un célèbre ancien de la maison LR. « Les leçons de fidélité reçues par Bruno Le Maire, c’est un peu comme des leçons de droit fiscal reçues par Jérôme Cahuzac », a lancé l’élu de 36 ans. Lundi, le ministre de l’économie avait estimé au micro de France Inter qu’il n’y avait « plus aucune raison » pour la droite de ne pas voter cette réforme des retraites avec les concessions octroyées par la première ministre, Elisabeth Borne, sur les carrières longues.Mais Aurélien Pradié n’a vu qu’une « tromperie » dans les promesses de la locataire de Matignon dans Le Journal du dimanche. « Le dispositif carrière longue trop restrictif et les annonces d’Elisabeth Borne ne concernent que 4 % des nouveaux retraités », assure celui qui est le fer de lance de la contestation à la réforme au sein de son groupe parlementaire.
Eric Ciotti « très énervé en privé »
L’intéressé assume cette « fermeté, quitte à recevoir quelques quolibets ». Le mot est presque désuet et faible pour définir l’énervement de certains de ses camarades, agacés par le côté franc-tireur du personnage, déjà observé lors de sa campagne – infructueuse – pour la présidence du parti, à l’automne 2022. Pour rafraîchir la mémoire collective, l’un d’entre eux renvoie à un tweet de M. Pradié, en 2019, quand il écrivait : « Chacun peut comprendre que nous devrons travailler davantage. 64 ans est un cap responsable et raisonnable. »
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