La « sidération » et « l’angoisse » après le meurtre d’une enseignante par l’un de ses élèves à Saint-Jean-de-Luz

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Sous une pluie battante, des cortèges épars d’adolescents, visages masqués par les capuches ou les parapluies, convergent vers l’entrée du collège-lycée Saint-Thomas-d’Aquin, à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques). Certains serrent contre eux des bouquets colorés, d’autres amènent de simples roses blanches qui s’amoncellent bientôt le long des grilles. Accueillis par les équipes de l’établissement, mais aussi par la police et une nuée de journalistes, ils reprennent le chemin des salles de classe au lendemain d’un drame qui a laissé toute la ville sous le choc.

Mercredi 22 février au matin, un élève de2de de ce lycée privé s’est levé en plein cours d’espagnol, a verrouillé la porte de la salle de classe, puis a poignardé son enseignante avec un couteau de cuisine qu’il avait caché dans un rouleau d’essuie-tout avant de se rendre dans une salle attenante où deux enseignants sont intervenus, lui ont demandé de lâcher son arme et l’ont maîtrisé. Agnès Lassalle, 52 ans, n’a pas pu être ranimée et est morte peu après. Depuis, elle est dans toutes les pensées, et les hommages se multiplient.

L’adolescent doit être présenté vendredi à un juge d’instruction en vue d’une mise en examen. Le procureur de la République de Bayonne, Jérôme Bourrier, a annoncé qu’une information judiciaire pour meurtre avec préméditation serait ouverte vendredi au vu de « l’évidente préparation ».

Ce récit, rapporté par le procureur jeudi après-midi lors d’une conférence de presse, est un souvenir bien réel pour certains élèves parmi les centaines qui étaient présents à l’entrée de l’établissement, jeudi matin.Xan – aucune des personnes citées n’a souhaité donner son nom – est l’un d’eux. Présent dans la classe lors de l’attaque, il raconte, la voix tremblante, « la sidération », les quelques secondes de déni face à un geste « impossible », la « panique », « le réflexe de s’enfuir », la police, l’aide psychologique. D’autres, bien plus nombreux, n’ont rien vu mais ont rapidement découvert les faits, par un texto reçu d’un ami alors qu’ils étaient en cours, ou sur les réseaux sociaux. Eux relatent les deux heures « d’incertitude et d’angoisse » qu’ils ont passé confinés dans leur salle de classe avant de pouvoir quitter l’établissement et rejoindre leurs parents, que la profonde inquiétude n’a pas épargnés.

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