Ballon espion : Joe Biden assure qu’il « ne cherche pas le conflit » avec la Chine

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Le président américain, Joe Biden, a déclaré qu’il « ne cherch[ait] pas le conflit » avec la Chine, selon des extraits diffusés mercredi 8 février d’une interview avec la chaîne PBS, alors que les Etats-Unis viennent de détruire un ballon chinois qui avait survolé leur territoire.

« Non », a répondu le président américain à la journaliste qui lui demandait si les relations avec Pékin avaient subi « un coup dur ». « Nous allons rivaliser pleinement avec la Chine, mais nous ne cherchons pas le conflit », a-t-il assuré.

De manière générale, Washington s’est plutôt gardé de monter le ton après avoir abattu samedi un ballon chinois, destiné selon les Américains à espionner des sites militaires sensibles. Lors de son discours sur l’état de l’Union devant le Congrès, mardi, Joe Biden a toutefois assuré : « Si la Chine menace notre souveraineté, nous agirons pour protéger notre pays. »

La relation entre les deux superpuissances s’est crispée à la suite de cette affaire. La Chine a vivement condamné la destruction du ballon, selon elle un aéronef « civil utilisé à des fins de recherches, principalement météorologiques », qui était entré de manière « involontaire » dans l’espace aérien américain.

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a dans ce contexte annulé à la dernière minute sa visite en Chine. « C’était un acte irresponsable et, en réponse, nous avons agi de façon responsable et prudente afin de protéger nos intérêts », a-t-il déclaré mercredi, lors d’une conférence de presse aux côtés du secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), Jens Stoltenberg. Il a rappelé que l’armée américaine poursuivait son travail de collecte des débris du ballon au large des côtes de la Caroline du Sud.

Le Pentagone a, par ailleurs, révélé mardi que Pékin avait refusé samedi la proposition américaine d’un appel téléphonique entre le chef du Pentagone, Lloyd Austin, et son homologue chinois, Wei Fenghe.

Jens Stoltenberg a, quant à lui, fait part de l’inquiétude des pays de l’OTAN face à ces supposées activités d’espionnage de la Chine, en rappelant que Pékin avait investi massivement ces dernières années pour se doter de nouvelles capacités militaires. « Nous avons également vu une augmentation des activités d’espionnage de la Chine en Europe. Ils utilisent des satellites, Internet et, comme on a pu le voir au-dessus des Etats-Unis, des ballons », a-t-il dit en appelant à une « vigilance constante ».

Selon le quotidien Washington Post, citant des responsables américains non identifiés, ce programme d’espionnage chinois est dirigé en partie depuis l’île d’Hainan. Des ballons espions ont été utilisés pour surveiller des sites militaires au Japon, en Inde et à Taïwan, ajoute le journal.

« Trouvez-moi un seul dirigeant mondial prêt à échanger sa place avec Xi Jinping… Moi, je n’en trouve pas », a aussi confié Joe Biden à PBS. « Cet homme a d’énormes problèmes (…). Il a une économie qui ne fonctionne pas très bien », a ajouté le démocrate.

Enfin, interrogé sur sa volonté de se représenter en 2024, M. Biden a déclaré qu’il en avait « l’intention » mais qu’il n’avait « pas encore pris de décision définitive ». « Je suis quelqu’un qui croit au destin. Je serais tout à fait honnête avec les Américains si je pensais qu’un problème de santé ou quoi que ce soit m’empêche de faire mon travail », a aussi déclaré le président, en invitant à nouveau ceux qui s’inquiètent de son âge, 80 ans, à le « regarder » à l’œuvre.

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