Boris Johnson démissionne du Parlement britannique et évoque « une chasse aux sorcières »

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Tremblement de terre politique au Royaume-Uni : l’ancien premier ministre Boris Johnson, l’homme du Brexit, un des dirigeants les plus charismatiques du pays, a annoncé rageusement, vendredi 9 juin, qu’il quittait son poste de député avec « effet immédiat ». Dans sa lettre de démission, il a accusé la commission parlementaire sur le « partygate » – les fêtes à Downing Street durant la pandémie – d’avoir fomenté sa perte.

Il se dit « stupéfait » de constater qu’elle « est déterminée à utiliser ses poursuites contre [lui] pour [le] chasser du Parlement ». La commission, qui a bouclé son rapport et l’a communiqué à M. Johnson il y a quelques jours, devait déterminer si l’ex-premier ministre mentait aux élus quand, encore en poste entre la fin 2021 et la mi-2022, il prétendait que « toutes les règles avaient été suivies » à Downing Street durant la pandémie de Covid-19.

Le dirigeant a toujours assuré avoir agi « avec sincérité » quand il participait à des pots de départ ou à des fêtes d’anniversaire, sans savoir qu’il violait des règles que son gouvernement avait lui-même édictées.

« Je n’ai pas menti, et je crois qu’au fond d’eux, les membres de la commission le savent. Mais ils ont délibérément choisi d’ignorer la vérité car (…) leur but depuis le début est de me déclarer coupable. (…) C’est la définition même d’un tribunal fantoche », enchaîne Boris Johnson. Et, poussant son analyse personnelle plus loin encore, il enchaîne : « Je ne suis pas le seul à penser qu’il y a une chasse aux sorcières en cours, pour se venger du Brexit et finalement renverser le résultat du référendum de 2016. »

Accents trumpiens

Avec des accents dignes du président américain Donald Trump, Boris Johnson se pose donc en victime. Sur un plan purement politique, il rend par ailleurs Rishi Sunak, l’actuel locataire de Downing Street, directement responsable des déboires des conservateurs dans les sondages – oubliant au passage de signaler sa propre responsabilité, et celle, évidente, de Liz Truss, éphémère première ministre tory à l’automne 2022.

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