Dette américaine : les Etats-Unis approchent dangereusement du défaut de paiement

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Les cinéphiles se souviennent de la scène anthologique de course de voitures dans La Fureur de vivre (Rebel Without a Cause, 1955, de Nicholas Ray) avec James Dean : les deux véhicules sont lancés à pleine vitesse vers la falaise, et « le premier qui saute est un dégonflé ». Sauf que, parfois, une lanière de blouson peut se prendre dans la portière et empêcher l’un des conducteurs de sortir à temps, qui bascule alors dans le précipice. Il en est de même pour le débat sur le relèvement du plafond de la dette.

Les Etats-Unis vont atteindre dans quelques semaines le plafond d’endettement fixé par le Congrès à 31 381 milliards de dollars (environ 29 000 milliards d’euros), et les deux adversaires refusent de céder. D’un côté, le président (speaker) républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, qui veut conditionner ce relèvement à des coupes claires dans le budget fédéral ; de l’autre, le président démocrate, Joe Biden, qui refuse toute conditionnalité et répète à l’envi qu’il ne cédera pas au chantage. « Faire défaut n’est pas une option. Nous payons nos factures. Et éviter le défaut de paiement est un devoir fondamental du Congrès des Etats-Unis »,a déclaré le président à l’issue d’une réunion avec les membres du Congrès mardi 9 mai.

Sauf que la date de la faillite approche : peut-être dès le 1er juin, selon la secrétaire au Trésor Janet Yellen, en raison des moindres rentrées fiscales. Dans les semaines ou les mois qui suivront en tout cas. Et le risque d’accident augmente : un défaut de paiement sur la dette américaine. Des négociations à huis clos ont eu lieu ce week-end et les parties doivent se retrouver la semaine du 15 mai, ce qui fait flotter un léger vent d’optimisme.

« Faire défaut sur notre dette saperait tellement les Etats-Unis et l’économie mondiale que tout le monde devrait considérer cette idée comme inimaginable », a mis en garde Janet Yellen jeudi 11 mai, en amont d’une réunion des ministres des finances du G7 au Japon. Il n’empêche, les marchés commencent à s’inquiéter. « Plus vous vous en approcherez, plus vous aurez de panique » sur les marchés d’actions et d’obligations, a alerté Jamie Dimon, PDG de J.P. Morgan. C’est au fond déjà le cas, avec l’envolée des credit default swaps, qui sont, en simplifiant, des assurances sur le risque de défaut de la dette américaine : leur coût a plus que doublé par rapport à la crise précédente de 2011.

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