Emmanuel Macron tente de tourner la page des retraites en s’adressant aux Français « qui sont au travail tôt »

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Emmanuel Macron se faufile entre les carcasses de viande, mardi 21 février aux aurores, sous l’œil amusé des bouchers du marché de Rungis (Val-de-Marne). Le chef de l’Etat est venu parler « aux Français qui sont au travail tôt le matin », s’enquérant du moral des uns, des horaires de travail des autres. Quatre jours après les douze coups de minuit ayant sonné la fin de débats orageux à l’Assemblée nationale, le président de la République a surtout créé l’occasion de promouvoir lui-même sa réforme des retraites.

Renouant avec son discours de campagne, le chef de l’Etat a présenté le recul de l’âge de départ à 64 ans comme un levier pour financer les transitions. « Cette réforme permet de créer plus de richesses pour le pays » et « de financer l’école, la santé », a-t-il plaidé, avant d’assister à la découpe d’une tête de veau. « Il n’y a pas de modèle social qui tient si on ne crée pas plus de richesses », a-t-il répété, interpellé par un homme éreinté à 60 ans lui expliquant que « nous, la classe moyenne, on est en train de plonger ».

Sans aller jusqu’à reprendre la critique de « la paresse » employée par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, ni celle de « l’oisiveté » jouée par sa première ministre, Elisabeth Borne, Emmanuel Macron a multiplié les clins d’œil à « la France qui se lève tôt », slogan de Nicolas Sarkozy adressé aux classes moyennes et populaires en 2007. « C’est par le travail qu’on construit la force d’une nation », a résumé le président qui dit s’en remettre « au bon sens des Français » et qui maintient qu’il faut « travailler un peu plus longtemps », assumant une « vérité qui fâche ».

Appels à amorcer au plus vite de nouveaux chantiers

Alors que la réforme des retraites poursuit son chemin au Parlement et menace de figer le pays, le gouvernement attend avec anxiété le « blocage » annoncé par l’ensemble des syndicats le 7 mars, assorti d’éventuelles grèves reconductibles. La pause parlementaire, avant l’arrivée du texte au Sénat le 2 mars, offre une étroite fenêtre au pouvoir exécutif pour aborder d’autres sujets. Dans l’espoir, souffle un proche de la première ministre, Elisabeth Borne, de « banaliser la réforme des retraites ».

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