En Ariège, les tensions entre le PS et LFI s’illustrent dans une législative partielle

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Le 26 mars et le 2 avril, les électeurs ariégeois seront de nouveau appelés à voter dans la première des deux circonscriptions du département. Après un recours déposé par Jean-Marc Garnier, le candidat du Rassemblement national (RN) éliminé dès le premier tour, en juin 2022, à huit voix d’écart, le Conseil constitutionnel avait annulé, le 27 janvier, le scrutin pour « des irrégularités constatées, notamment un mélange des bulletins RN entre les deux circonscriptions en jeu ».

La députée sortante Bénédicte Taurine (La France insoumise, LFI), qui avait largement battu au second tour son adversaire Anne-Sophie Tribout (Renaissance), sera une nouvelle fois candidate. Tout comme M. Garnier et Martine Froger, soutenue par le Parti socialiste (PS). « En Ariège, on aime bien la fidélité, je repars au combat », affirme au Monde cette dernière, directrice de chantiers d’insertion, également suppléante du sénateur (PS) Jean-Jacques Michau. A la fédération socialiste de l’Ariège, cette candidature a été approuvée à la quasi-unanimité par le conseil.

Pour le premier secrétaire, Jean-Christophe Bonrepaux, « nous sommes dans un contexte particulier, nous voulons créer une nouvelle dynamique dans cette terre de gauche et, ici, l’entente n’a jamais été bonne avec LFI ». Le PS, à la surprise générale, avait perdu les deux circonscriptions en 2017. S’il a regagné la seconde en juin 2022, avec l’élection de Laurent Panifous, « il y a un fort clivage avec LFI, qui s’oppose systématiquement aux votes au conseil départemental et à la région », précise M. Bonrepaux. Deux collectivités dirigées par les socialistes, dont Carole Delga à la région, farouche opposante aux accords conclus par son parti avec la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes).

Faut-il donc voir dans cette candidature une nouvelle offensive de Mme Delga contre la Nupes ? Pour M. Bonrepaux, « [Carole] Delga a une influence, c’est certain, mais c’est surtout les militants du département qui décident ». Absente du congrès du parti à Marseille, du 27 au 29 janvier, la « frondeuse du PS », à qui on prête des ambitions nationales, avait soutenu sans équivoque Nicolas Mayer-Rossignol et son mouvement Refondation, face au premier secrétaire réélu, Olivier Faure. Lequel a apporté de son côté son soutien officiel à Bénédicte Taurine, bien décidée à reprendre son siège à l’Assemblée nationale.

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