En Corse, un groupuscule clandestin annonce sa création à contre-courant des tentatives d’apaisement

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Ce n’est pas le Front de libération nationale corse (FLNC), mais ça y ressemble. Même sémantique, mêmes revendications et mêmes formes d’actions. Depuis près d’un an, GCC n’était qu’un sigle mystérieux, une signature, peints à la bombe sur des murs et des façades en Corse. Mardi 7 février, Ghjuventu Clandestina Corsa (GCC) – « jeunesse clandestine corse » en français – a officiellement déclaré son acte de naissance. A l’instar de son grand frère né le 5 mai 1976, la déclaration s’est faite par voie de presse. Corse-matin, le quotidien insulaire, a reçu mardi un communiqué non authentifié de ce nouveau groupe qui ne dissimule rien de sa filiation et de ses intentions.

« Nous marchons sur les traces du FLNC, mais, aujourd’hui, il semble se détacher de la lutte, alors c’est à nous, la jeunesse corse, de la reprendre afin de faire front à l’Etat français et à son mépris », écrivent ses auteurs, qui se posent « en bras armé d’un mouvement révolutionnaire ». D’emblée, le groupuscule, qui reste encore loin de disposer de l’organisation structurelle de son aîné, revendique dix-sept attentats commis majoritairement en Corse-du-Sud contre des résidences, un engin de chantier et un camping entre le 4 juillet 2022 et le 27 janvier.

Quatorze de ces actes perpétrés après les manifestations émaillées de violence suite à l’agression mortelle contre Yvan Colonna dans sa prison d’Arles (Bouches-du-Rhône), le 2 mars 2022, font l’objet d’enquêtes menées par le Parquet national antiterroriste, qui s’en est saisi le 3 février. Ce groupe dont, selon plusieurs sources, le noyau le plus actif serait originaire d’Ajaccio, demande notamment « la libération de Charles Pieri », l’un des ex-leaders du FLNC en détention provisoire à Fleury-Mérogis (Essonne) depuis décembre 2022, « la vérité sur l’assassinat d’Yvan Colonna et le rapprochement des prisonniers politiques ». Il réclame également « la mise en place d’ici un délai de trois ans, des cours de corse obligatoire et, au moins, une classe bilingue par établissement scolaire », dès la classe de CP.

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