Les députés français prêts à s’entendre pour légiférer sur les pratiques des influenceurs
« Créer une bulle de paix » au sein d’un Hémicycle plongé dans l’examen, déjà chaotique, de la réforme des retraites, selon l’expression du député des Français de l’étranger Stéphane Vojetta (Renaissance).
Jeudi 9 février, à l’occasion de la niche parlementaire du Parti socialiste (PS) – au cours de laquelle le groupe a la main sur l’ordre du jour de 9 heures à minuit –, les parlementaires vont examiner une proposition de loi portée par le député du Calvados Arthur Delaporte sur un sujet qui fait aujourd’hui consensus à l’Assemblée nationale : définir et encadrer l’activité des influenceurs, mais aussi lutter contre les dérives des pratiques publicitaires de ces célébrités des réseaux sociaux, à l’heure où des victimes s’organisent pour porter plainte contre de la publicité frauduleuse ou des escroqueries financières.
Si ce texte est le premier à être examiné en séance publique, pas moins de trois autres propositions de loi poursuivant le même objectif, issues des rangs écologistes, « insoumis » et macronistes, ont été déposées ces dernières semaines, preuve de l’intérêt grandissant des élus pour des questions qui touchent un public habituellement éloigné des travaux parlementaires.
Préoccupations légitimes
« C’est un phénomène qui a explosé au grand jour récemment et qui a permis de se rendre compte de l’ampleur des arnaques. On est donc beaucoup à s’être dit qu’il fallait vite faire quelque chose », explique l’écologiste Aurélien Taché, député du Val-d’Oise, auteur de la première proposition de loi sur ce thème après avoir été contacté par des victimes dans sa circonscription. Même récit du côté de Nadège Abomangoli (La France insoumise-Nupes), élue de Seine-Saint-Denis :
« On est beaucoup venu me parler de ce sujet pendant ma campagne, notamment sur des cas de paris en ligne et de trading. Ça ne concerne pas seulement les plus jeunes ; il y a énormément d’attente de la part de nos administrés à ce sujet. »
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