Les groupes verts dénoncent le plan français « défectueux » pour sauver l’oiseau forestier emblématique

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Cinq ONG ont déclaré avoir déposé un recours contre le projet de repeuplement du gouvernement, arguant que les problèmes sous-jacents à l’origine de la disparition de l’oiseau restent inchangés.

Les projets en cours visant à développer le tourisme, les défis liés aux écosystèmes locaux et l’incapacité à gérer le gibier qui se nourrit des sources de nourriture naturelles des grands tétras, telles que les myrtilles, sont particulièrement préoccupants.

“Si nous ne sommes évidemment pas opposés au retour du grand tétras, la réintroduction d’une espèce sauvage dans une zone dont elle a récemment disparu en raison de la dégradation de son habitat pose de grandes inquiétudes”, a déclaré Dominique Humbert, présidente de SOS Massif des Vosges, une des ONG.

Oiseaux forestiers emblématiques

Les grands tétras occidentaux sont connus pour leur apparence saisissante, avec des mâles bleus et verts irisés presque deux fois plus grands que les femelles.

Ce sont des oiseaux emblématiques des forêts européennes, où ils jouent un rôle important dans le maintien des écosystèmes forestiers.

Le plan de repeuplement de la France consiste à capturer des grands tétras de la même souche génétique en Norvège, où la population de ces oiseaux dépasse les 200 000 individus, et à les relâcher localement.

Il ne reste qu’une dizaine d’oiseaux dans le massif vosgien.

Les autorités locales ont approuvé la semaine dernière la capture de 40 grands tétras par an sur une période de cinq ans, malgré les objections du Conseil scientifique régional du patrimoine naturel et du Conseil national de la protection de la nature.

La stratégie dite de renforcement du grand tétras sera pilotée par les pouvoirs publics et le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges pour un coût annuel de 200 000 €.

Un « sacrifice » évitable

Dans leur recours déposé à Nancy, les groupes verts ont averti que le plan équivalait à une « catastrophe environnementale et financière prévisible ».

Et ce malgré les assurances des autorités vosgiennes selon lesquelles les préoccupations des scientifiques des conseils du patrimoine et de la nature avaient été prises en compte et utilisées pour améliorer le projet.

Le photographe animalier Vincent Munier, spécialisé dans la capture d’images de grand tétras, s’est joint aux ONG pour critiquer la décision de ramener les oiseaux dans un habitat qui ne leur convient plus.

“Ils sont prêts à sacrifier des oiseaux (…) pour les laisser mourir dans un environnement qui n’est pas le leur et que nous n’avons pas su protéger”, a-t-il déclaré au quotidien régional Vosges Matin.

Cet article est initialement publié sur .rfi.fr

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