nouvelle désillusion pour Tony Yoka qui subit une deuxième défaite de suite

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Cette défaite fait mal, très mal. Le poids lourd français Tony Yoka s’est incliné aux points face au Franco-Camerounais Carlos Takam, samedi 11 mars soir à Paris, dix mois après le premier revers de sa carrière professionnelle. Mais autant la défaite, certes inattendue, contre le puissant Congolais Martin Bakole le 14 mai 2022 à Bercy, après une préparation bancale, découlait finalement d’une certaine logique, autant celui du jour pose de sérieuses et profondes questions sur la suite de la carrière et le rêve de titre mondial du champion olympique 2016.

Samedi soir au Zénith, Tony Yoka, qui avait lui-même prévenu qu’il n’avait pas le droit à l’erreur, n’a pu trouver la faille pendant dix rounds très serrés face au vétéran de 42 ans, et s’est finalement incliné sur une décision partagée des juges (96-94, 96-94, 94-96).

« Je suis très déçu cette fois-ci parce que, comparé à l’année dernière où je n’avais pas fait un bon camp d’entraînement, cette fois-ci, ça s’est bien passé. Mais Carlos a aussi beaucoup travaillé et il a été le plus fort ce soir », a reconnu le poids lourd français après son combat.

Un adversaire très solide

Pour repartir de l’avant, Tony Yoka aurait pu aller chercher un adversaire au pedigree modeste, mais c’est face à l’expérimenté Carlos Takam qu’il avait choisi de faire son retour. Même s’il ne s’agissait pas du Carlos Takam des grandes années, celui qui mettait en difficulté Anthony Joshua ou Alexander Povetkin, le Franco-Camerounais était un adversaire très solide dans la catégorie.

Ce combat entre les deux meilleurs poids lourds français, anciens partenaires d’entraînement, était d’ailleurs attendu depuis longtemps par le monde de la boxe en France. « Je n’avais pas envie de revenir avec un petit combat. J’avais dit que c’était l’adversaire le plus fort que j’avais affronté jusqu’ici, c’est une référence chez les poids lourds », a déclaré Yoka.

Sous les yeux de plusieurs autres champions olympiques − le handballeur Nikola Karabatic, les anciens biathlète Martin Fourcade et boxeur Brahim Asloum − le boxeur le plus médiatique de France est arrivé sur le ring peu avant 23 h 30. Bien plus jeune et bien plus grand que son adversaire, Yoka, qui n’avait jamais été aussi lourd (113,9 kg), s’est montré actif et mobile dès le début des hostilités, mais Takam a eu la maîtrise du centre du ring.

« Ce n’est pas la fin »

Encouragé par les « Tony, Tony » descendant des gradins, il s’est parfois montré précis face à la carcasse massive de Takam, mais il a surtout subi la boxe compacte et les crochets de son adversaire, qui a fait valser son protège-dents pendant la septième reprise. « Il a été le plus fin tactiquement ce soir, il a trouvé la brèche plusieurs fois », a-t-il estimé, le visage coupé au-dessus de son œil gauche gonflé.

« Tony, c’est le futur de la boxe en France, je crois en lui », a encouragé, après sa victoire, Carlos Takam. « J’ai travaillé plus que pour mon combat contre Anthony Joshua parce que je savais qui j’avais en face », a ajouté le vainqueur du jour qui compte désormais 40 victoires pour sept défaites et un nul.

A 30 ans, Tony Yoka compte, lui, maintenant onze victoires pour deux défaites, et va devoir revoir ses ambitions à la baisse et batailler encore plus pour trouver des adversaires susceptibles de le rapprocher du top 10.

« Je comptais sur ce combat pour renouer avec la victoire », a-t-il confié au micro de Canal+. « C’est dur, plus que l’année dernière »,mais « ce n’est pas la fin », a-t-il ajouté, assurant qu’il allait « bosser techniquement, tactiquement » pour revenir sur le ring dès la fin du mois de juin.

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