Obésité : « Non, les médicaments ne sont pas inutiles ! »

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Dans une tribune publiée dans Le Monde du 5 avril, des représentants de la pharmacologie défendent l’idée que l’obésité est d’abord une maladie sociale qu’il faut traiter par une approche préventive, et non pas par des médicaments. Nous, soignants de patients souffrant d’obésité, chercheurs sur les mécanismes de cette maladie, spécialistes en recherche clinique sur l’obésité, patients et associations de patients, souhaitons, en réponse, élargir le débat sur cette maladie, sa prévention et son traitement.L’obésité est une maladie chronique reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 1997. Elle se développe sur un terrain prédisposé, en partie génétique, face à un environnement obésogène qui induit des modes de vie délétères pour la santé. Si la France est un des seuls pays au monde à s’être doté depuis de nombreuses années d’un Programme national nutrition santé (PNNS) de prévention primaire, son action doit être poursuivie et même renforcée en ciblant notamment les personnes les plus vulnérables.

Nous rejoignons les auteurs de la tribune sur l’insuffisance alarmante d’une politique efficace de prévention pour lutter contre cet environnement obésogène, mais nous alertons aussi sur la nécessité de soigner les patients déjà en situation d’obésité. De simples injonctions « mieux manger et bouger plus » ne suffisent pas… Une fois constituée, l’obésité est une maladie qui se chronicise avec un risque fort de récidive, étant associée à un dérèglement durable des capacités de stockage d’énergie.

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