« Pour la première fois, l’UE reconnaît le rôle du nucléaire dans le combat pour la décarbonation de l’économie »
Alors que les écologistes se sont mobilisés, samedi 17 juin, pour s’opposer au projet de ligne Lyon-Turin, les ambassadeurs des vingt-sept pays de l’Union ont, eux, enfin pu passer un week-end tranquille. Ils sont tombés d’accord la veille au soir sur un texte bien plus crucial pour la protection de la planète, puisqu’il porte sur les objectifs 2030 de l’Europe en matière d’énergie
. Il entérine le cap de 42,5 % d’énergies renouvelables dans la consommation énergétique du continent et, pour la première fois, il reconnaît le rôle du nucléaire dans le combat pour la décarbonation de l’économie.Dans une communication officielle et volontairement sibylline, la Commission pointe que « des énergies sans combustibles fossiles, autres que les énergies renouvelables, contribuent à atteindre les objectifs de neutralité climatique 2050 pour les membres qui décident d’utiliser de telles sources d’énergie ».
Une petite révolution conceptuelle ! Cela était important pour la France, notamment au regard des objectifs très ambitieux de la directive de remplacement de l’hydrogène produit par du gaz par son équivalent obtenu avec de l’électricité décarbonée. Non seulement le nucléaire permettra de le faire, mais des délais ont été obtenus pour la transformation du gris au vert des usines d’ammoniac, élément de base de la fabrication des engrais.