Rétablir la confiance et la crédibilité : l’impératif pour le sultan Al Jaber de démissionner de la présidence de la COP28

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La politique climatique et les accords sur le climat sont complexes, mais une chose est claire : 86 % de la pollution emprisonnée dans notre atmosphère provient du pétrole, du gaz et du charbon. Ces combustibles fossiles sont également la principale cause de l’augmentation spectaculaire des incendies, des inondations et des sécheresses. Il existe des preuves significatives que les grandes entreprises de combustibles fossiles ont enterré les preuves scientifiques, financé le déni et retardé l’action climatique. Ces entreprises ne vont pas s’autoréglementer, alors nous devons le faire pour elles. Nous devons réduire notre dépendance aux combustibles fossiles et accélérer les investissements dans les solutions. L’industrie des combustibles fossiles a été un obstacle majeur à l’action climatique. Cependant, il est maintenant étonnant qu’une personnalité éminente de l’industrie des combustibles fossiles supervise une prochaine discussion sur le climat. Cela soulève de sérieux doutes quant à la manière dont un géant pétrolier peut véritablement contribuer aux efforts d’élimination du carbone. Cette nomination semble être une grave moquerie des instances dirigeantes du monde qui lui ont confié cette responsabilité. Pour restaurer la crédibilité de la COP28, il est impératif qu’il quitte son poste.

La nomination d’un exécutif pétrolier à la présidence de la COP28 est un revers majeur pour les négociations sur le climat. La décision d’autoriser les États pétroliers à accueillir les pourparlers de l’ONU sur le climat est déjà problématique, mais nommer un dirigeant d’une compagnie pétrolière à la présidence de la COP28 est un affront sans précédent à l’histoire du processus climatique de l’ONU. La présidence du sultan Al Jaber permettra aux grands pollueurs d’influencer davantage les négociations et de faire pression pour des politiques qui nuiront aux vies, aux moyens de subsistance et aux communautés. Si nous voulons faire face à la crise climatique, la COP28 doit donner une plateforme aux communautés de première ligne et à leurs demandes de justice climatique. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser de grands pollueurs comme Al Jaber continuer à dicter les termes de la conversation sur le climat.

Voici quelques exemples précis de la façon dont les gros pollueurs ont nui aux vies, aux moyens de subsistance et aux communautés :
Les marées noires ont dévasté les communautés et les écosystèmes côtiers.
L’extraction du charbon a pollué l’air et l’eau et causé des problèmes de santé aux personnes qui vivent à proximité des mines de charbon.
Le forage gazier a provoqué des tremblements de terre et la contamination de l’eau.

Ce ne sont là que quelques exemples de la manière dont les grands pollueurs ont nui aux personnes et à la planète. Nous ne pouvons pas nous permettre de les laisser continuer à le faire. La COP28 doit être un tournant dans la lutte contre le changement climatique. Il doit être temps pour les grands pollueurs d’être tenus responsables de leurs actes et pour que les communautés de première ligne disposent d’une plate-forme pour exiger la justice climatique. Sultan Al Jaber devrait immédiatement démissionner de la présidence de la COP. Toute tentative de minimiser ce choix scandaleux ne sert qu’à saper les efforts considérables de tous ceux qui s’efforcent d’atténuer le réchauffement climatique. La tentative audacieuse de l’industrie déclinante des combustibles fossiles de prédéterminer l’issue de la COP28 ne sera pas tolérée.

Au milieu du chaos climatique croissant, la CCNUCC a été de plus en plus capturée par le pouvoir des entreprises, en particulier les intérêts des combustibles fossiles. Getrude Kenyangi, membre du comité de facilitation du Women and Gender Constituency (WGC), s’est dite préoccupée par l’influence croissante du pouvoir des entreprises, en particulier les intérêts des combustibles fossiles, au sein de la CCNUCC dans un contexte d’aggravation de la crise climatique. Elle a souligné la diminution de l’accès de la société civile et l’évolution progressive de l’équilibre des pouvoirs à la COP, un espace multilatéral et démocratique, vers des plates-formes multipartites dominées par les entreprises. Kenyangi a souligné le refus de céder cet espace à ceux qui privilégient le profit sur les personnes et la planète. Compte tenu de l’urgence de la crise climatique, il est impératif de ne pas perdre de terrain face à cette question urgente.

Les pollueurs doivent assumer leur responsabilité en cessant de polluer. Les placer à des postes de direction, en particulier là où ils peuvent saper et affaiblir les politiques, est un non-sens. Non seulement la CCNUCC hésite à adopter une politique claire en matière de conflits d’intérêts, mais elle érode également la confiance internationale, déjà fragile, année après année. Les efforts visant à minimiser la gravité de cette décision scandaleuse ne servent qu’à saper les efforts considérables de ceux qui se consacrent à la lutte contre le réchauffement climatique. La tentative audacieuse de l’industrie en déclin des combustibles fossiles de prédéterminer le résultat de la COP28 est tout à fait inacceptable. Par conséquent, il est impératif que Sultan Al Jaber quitte rapidement la présidence de la COP28.

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