
Trump provoque la France lors d’un discours au Qatar
Lors de son discours à la base militaire d’Al-Udeid, au Qatar, le président américain Donald Trump a déclenché une vive polémique en tournant en dérision la France et ses célébrations de la victoire alliée de 1945. En pleine tournée au Moyen-Orient, le 47e président des États-Unis a également appelé le Qatar à soutenir ses efforts diplomatiques face à l’Iran.
Une attaque symbolique contre la France
Des propos moqueurs sur la Seconde Guerre mondiale
S’adressant aux troupes américaines le 15 mai 2025, Trump s’est plaint de l’absence de commémorations majeures aux États-Unis à l’occasion du 80e anniversaire de la victoire des Alliés. Il a déclaré :
« Tout le monde célébrait sauf nous, et c’est pourtant nous qui avons gagné la guerre. »
Le président a ensuite ciblé la France, affirmant :
« On aime la France, mais je pense qu’on a un peu plus fait qu’eux pour gagner la guerre. »
Avant d’ajouter ironiquement :
« Quand Hitler faisait un discours à la Tour Eiffel, ce n’était pas exactement un moment de victoire. »
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Une tentative de créer de nouveaux “Victory Days”
Des jours fériés sans effet officiel
Trump a rappelé qu’il avait proclamé deux nouvelles journées de commémoration : le 8 mai pour la Seconde Guerre mondiale et le 11 novembre pour la Première. Cependant, ces annonces n’ont aucune valeur légale, le Congrès étant seul habilité à établir des jours fériés fédéraux.
« Ce seront des jours fériés… mais des jours de travail ! », a précisé Trump, insistant sur la nécessité de “faire fonctionner le pays”.
Le Qatar, un partenaire clé dans la stratégie iranienne de Trump
Une visite diplomatique cruciale
Outre ses déclarations polémiques, Trump a profité de son séjour à Doha pour solliciter le soutien du Qatar dans ses négociations avec l’Iran concernant son programme nucléaire.
« J’espère que vous pouvez m’aider avec la situation iranienne », a-t-il déclaré lors d’un dîner d’État en présence de l’émir Tamim ben Hamad Al Thani.
Un rôle historique de médiateur
Le Qatar, souvent impliqué dans des médiations régionales, a déjà facilité des échanges entre Washington et des groupes proches de Téhéran. L’émir a déclaré à Fox News :
« Nous voulons une région sans armes nucléaires, mais l’Iran a le droit à un programme civil. »
Contexte : tensions avec Téhéran
Depuis l’arrêt de l’accord de 2015 sous la présidence Trump, l’Iran a accéléré son enrichissement d’uranium jusqu’à 60 %, proche du seuil pour une arme nucléaire. Malgré quatre cycles de discussions récentes, le temps presse.
« Soit on trouve un accord rapidement, soit ça dégénère », a prévenu Trump, évoquant le risque d’un conflit armé.
Réactions : indignation et critiques
Les propos de Trump sur la France ont été jugés offensants par de nombreux observateurs et diplomates. Sa tentative de réécrire la mémoire collective alliée, tout en dénigrant un partenaire historique comme la France, pourrait compliquer davantage ses relations avec l’Europe. Par ailleurs, son insistance sur une vision exclusivement américaine de la victoire de 1945 a été jugée historiquement réductrice.
Conclusion
En combinant provocation verbale à l’égard d’un allié historique et tentative de repositionnement diplomatique face à l’Iran, Donald Trump poursuit une stratégie à la fois populiste et offensive. Ses propos sur la France risquent de laisser des traces durables sur la scène internationale, alors que les tensions géopolitiques ne cessent de croître.
Cet article a été publié à l’origine sur : euronews