
US : Un envoyé américain
Le débat international sur la création d’un État palestinien a pris une tournure polémique après les déclarations du représentant américain Mike Huckabee. Ce dernier a vivement critiqué l’initiative française visant à promouvoir la reconnaissance d’un État palestinien, allant jusqu’à suggérer que la France « découper » un tel État sur son propre territoire, la Côte d’Azur. Cette sortie intervient alors que la France et l’Arabie Saopourrait udite coorganisent une conférence aux Nations unies pour relancer la solution à deux États, dans un contexte tendu marqué par la guerre entre Israël et le Hamas et l’expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie.
La proposition française pour un État palestinien
Une conférence internationale pour relancer la paix
Du 17 au 20 juin 2025, la France et l’Arabie Saoudite coorganisent une conférence internationale à l’ONU, visant à relancer la solution à deux États. Ce sommet ambitionne de définir une feuille de route pour la création d’un État palestinien indépendant, tout en garantissant la sécurité d’Israël. Le président français Emmanuel Macron a affirmé que reconnaître un État palestinien est « non seulement un devoir moral, mais une nécessité politique »[source].
La reconnaissance palestinienne envisagée par la France
La France envisage également de reconnaître officiellement un État palestinien d’ici la fin de l’année 2025, renforçant ainsi son engagement diplomatique en faveur de la cause palestinienne. Cette démarche s’inscrit dans un contexte où Israël a récemment annoncé la construction de 22 nouvelles colonies en Cisjordanie, une décision dénoncée par l’ONU comme illégale et un obstacle majeur à la paix.
La réaction virulente des États-Unis
Les propos controversés de Mike Huckabee
Mike Huckabee, ambassadeur des États-Unis, a vivement critiqué l’initiative française, qualifiant la reconnaissance unilatérale d’« inappropriée » et « révoltante » alors qu’Israël est en guerre avec le Hamas. Il a déclaré : « S’il faut un État palestinien, la France peut le découper sur la Côte d’Azur », rejetant ainsi l’idée d’un État palestinien sur les territoires occupés1. Huckabee a aussi affirmé qu’« il n’y a pas d’occupation » en Cisjordanie, contestant ainsi la base même des revendications palestiniennes.
Le refus américain de participer à la conférence
Les États-Unis ont annoncé qu’ils ne participeraient pas à la conférence de l’ONU coorganisée par la France et l’Arabie Saoudite. Huckabee a qualifié cette initiative de « ruse » et espère que la France reviendra sur sa position. Ce diplomate est connu pour son soutien inconditionnel à Israël, son opposition à la reconnaissance palestinienne hors négociations directes, et son soutien aux colonies israéliennes.
Les réactions israéliennes et palestiniennes
La position israélienne
Le gouvernement israélien a vivement critiqué la France. Le ministère des Affaires étrangères a accusé Emmanuel Macron de mener une « croisade contre l’État juif » et a nié l’existence d’un siège humanitaire à Gaza, qualifiant cette accusation de « mensonge complet ». Par ailleurs, le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a réaffirmé son intention de construire un « État juif israélien » en Cisjordanie, en cohérence avec l’expansion des colonies.
Les critiques palestiniennes
Les représentants palestiniens et leurs soutiens dénoncent la position américaine incarnée par Huckabee, qu’ils considèrent comme un déni du droit international et un soutien à la dépossession. Ils appellent à une reconnaissance internationale plus large de leur État, estimant que les initiatives unilatérales israéliennes et le refus américain compromettent gravement la paix.
Contexte géopolitique et enjeux
L’impact de la guerre Israël-Hamas
La guerre déclenchée par l’attaque du Hamas en octobre 2023 a profondément modifié le contexte politique. Pour les États-Unis, cette situation rend inappropriée toute reconnaissance unilatérale de la Palestine, tandis que la France et d’autres pays européens appellent à une solution politique urgente face à la crise humanitaire à Gaza.
Les colonies israéliennes, un obstacle majeur
La construction de nouvelles colonies en Cisjordanie par Israël est considérée par la communauté internationale comme illégale et un frein à la paix. La multiplication de ces implantations complique la création d’un État palestinien viable et indépendant.
La proposition française d’un État palestinien, soutenue par une conférence internationale, se heurte à une opposition frontale des États-Unis, incarnée par les déclarations provocatrices de Mike Huckabee. Ce dernier, en suggérant ironiquement que la France crée un État palestinien sur son propre sol, illustre la profonde divergence entre Paris et Washington sur la question palestinienne. Dans un contexte de conflit armé et d’expansion des colonies, la voie vers une paix durable reste plus incertaine que jamais.