Vélo couché, quadricycle à moteur : et si les véhicules légers se faisaient une place en ville ?
Quatre roues, un pédalier, un moteur électrique, un volant assez haut, une carcasse en plastique rafistolée avec du scotch… Voici le « véloto », vélo-auto, qu’Hélène et Michel Jacquemain, qui vivent à Castelnau-Pégayrols (Aveyron, 340 habitants), empruntent pour faire leurs courses à Millau, à 20 kilomètres de chez eux. La « bestiole », comme ils l’appellent, est fabriquée par un artisan de Carcassonne. « Nous voulions un véhicule adapté à nos déplacements. Le vélo, même électrique, est insuffisant sur les routes de l’Aveyron, trop lent et pas assez puissant. La voiture, même confortable, est bien trop lourde. Comme un marteau-piqueur là où une pince à épiler suffirait », explique Hélène Jacquemain en riant.
A l’autre bout de la France, à Soissons (Aisne), Arnaud Sivert se déplace avec l’un ou l’autre de ses deux véhicules : « Un vélo couché, qui a fait 60 000 kilomètres, et un vélomobile », sorte de bicyclette électrique recouverte d’une coque en plastique oblongue, 30 000 kilomètres au compteur. « Entre un vélo classique et un couché, l’énergie consommée est divisée par deux ! », lance ce Géo Trouvetou, qui a lui-même bricolé ses objets roulants. Pour se rendre à Laon, la préfecture du département, il a besoin d’une heure et quart, et il met « trois heures en traînant un peu » pour rejoindre la capitale.
A Paris, Patrick Tonnelier, ancien commerçant en station de sports d’hiver, a conçu il y a huit ans l’EV4, un quadricycle à moteur, sans pédales, qui s’incline dans les virages. Une sorte de mini-voiture électrique, longue d’un mètre cinquante, qui lui permet « d’aller partout ».
Bienveillance des automobilistes
Tous ces adeptes de la mobilité douce assurent bénéficier d’une certaine bienveillance de la part des automobilistes qu’ils croisent ou qui les doublent. « Les gens nous filment, posent des questions », témoigne Hélène Jacquemain.
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