
Le G20 Finances échoue à s’accorder sur l’Ukraine
La réunion du G20 des ministres de finances, à Bangalore en Inde, les vendredi 24 et samedi 25 février, s’est conclue sur un échec et a mis au jour, une nouvelle fois, les lignes de fractures entre les Etats membres sur la question de la guerre en Ukraine.
La Chine et la Russie ont bloqué les ambitions des Occidentaux de parvenir à s’entendre sur une déclaration claire à l’occasion du premier anniversaire de l’invasion de l’Ukraine. Moscou et Pékin se sont opposés à deux paragraphes sur la guerre. La réunion s’est achevée sans communiqué commun.
A la veille du G20, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni avaient plaidé pour que les pays membres adoptent une référence explicite à l’Ukraine. Bruno Le Maire avait indiqué qu’il était impossible de remettre en cause la déclaration de Bali en Indonésie de novembre 2022 dans laquelle les dirigeants avaient déclaré que « la plupart des Etats membres du G20 ont condamné fermement la guerre en Ukraine ». « Nous nous opposerons à tout recul », avait affirmé le ministre français de l’économie, comme son homologue allemand, Christian Lindner. Entamant une visite en Inde, samedi, le chancelier allemand, Olaf Scholz, avait lui aussi appelé le G20 à ne pas relâcher la pression sur la Russie et à continuer à envoyer « un message fort ».
« Différentes évaluations de la situation »
A l’issue de la réunion de Bangalore, l’Inde s’est contenté de publier un « résumé » et « un document final du président » prenant acte des désaccords. La ministre indienne des finances, Nirmala Sitharaman, a déclaré aux journalistes que le communiqué préparé contenait deux paragraphes de la déclaration de Bali, refusés par la Russie et la Chine.
Le premier paragraphe stipule que « la plupart des membres condamnent fermement la guerre en Ukraine » précisant qu’« il y avait d’autres points de vue et différentes évaluations de la situation et des sanctions ». Un second souligne « la nécessité de faire respecter le droit international et le système multilatéral qui préserve la paix et la stabilité » et juge « l’utilisation ou la menace d’utilisation d’armes nucléaires inadmissible ».
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