
En Turquie et en Syrie, le bilan des séismes dépasse 11 700 morts et le temps presse pour retrouver les survivants
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Dans un froid glacial, les sauveteurs continuaient, mercredi 8 février, de mener une course contre la montre pour tenter de porter secours aux rescapés du tremblement de terre d’une magnitude de 7,8, survenu lundi 6 février à l’aube, et qui a touché le sud-est de la Turquie et la Syrie. Le ministre de l’intérieur turc a averti mardi que les prochaines quarante-huit heures seraient « cruciales » pour retrouver d’éventuels survivants alors que le bilan ne cesse de s’alourdir, dépassant désormais les 11 700 morts.
L’aide internationale a commencé à arriver en Turquie, où un deuil national a été décrété pour sept jours. Le décompte des morts s’y établissait, mercredi après-midi, à 9 057. Il s’agit d’ores et déjà du pire bilan que la Turquie ait connu depuis le séisme de 1999, lorsque 17 000 personnes avaient péri, dont un millier à Istanbul.
En Syrie, 2 662 morts ont été recensés à ce stade. Le bilan devrait « grimper considérablement, car des centaines de personnes restent piégées sous les décombres », selon les casques blancs (volontaires de la protection civile) dans les zones rebelles.
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Twitter était inaccessible sur les principaux fournisseurs de téléphonie mobile turcs mercredi, sur fond de multiplication des critiques en ligne visant la réponse du gouvernement au séisme qui a frappé son pays et la Syrie.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a reconnu des « lacunes » dans la réponse apportée au séisme. « Il est impossible d’être préparé à un désastre pareil », a-t-il déclaré depuis la province de Hatay (sud), l’une des plus touchées, à la frontière syrienne. « Quelques personnes malhonnêtes (…) ont publié de fausses déclarations telles que “nous n’avons pas vu de soldats ni de policiers” » dans cette province, a dénoncé M. Erdogan, ajoutant que 21 000 membres du personnel de secours avaient été déployés au Hatay. « Nous apporterons une réponse au désastre de façon à ne laisser personne sous les ruines ni personne souffrir », a-t-il promis à quatre mois de l’élection présidentielle.
Les premières équipes de secouristes étrangers sont arrivées mardi. Selon M. Erdogan, qui a déclaré l’état d’urgence pour trois mois dans les dix provinces touchées par le séisme, quarante-cinq pays ont proposé leur aide.
L’Union européenne (UE) a mobilisé pour la Turquie 1 185 secouristes et 79 chiens de recherche auprès de dix-neuf Etats membres. Pour la Syrie, l’UE est en contact avec ses partenaires humanitaires sur place et finance des opérations d’aide.
Le président des Etats-Unis, Joe Biden, a promis au chef de l’Etat turc « toute l’aide nécessaire, quelle qu’elle soit ». Deux équipes de secouristes devaient arriver mercredi matin sur place. La Chine a annoncé mardi l’envoi d’une aide de 5,9 millions de dollars (5,50 millions d’euros) ainsi que des secouristes spécialisés en milieu urbain, des équipes médicales et du matériel d’urgence. Même l’Ukraine, malgré l’invasion de son territoire par la Russie, a annoncé l’envoi en Turquie de 87 secouristes.
Les Emirats arabes unis ont promis 100 millions de dollars d’aide, et l’Arabie saoudite, qui n’entretient pas de liens avec le régime de Damas depuis 2012, a annoncé la mise en place d’un pont aérien pour venir en aide aux populations affectées dans les deux pays.En Syrie, l’appel lancé par les autorités de Damas a cependant surtout été entendu par son allié russe. Selon l’armée, plus de 300 militaires russes sont déjà sur les lieux pour aider les secours. Mardi, Washington a dit travailler avec des ONG locales en Syrie, insistant sur le fait que ses « fonds iront bien sûr au peuple syrien, pas au régime [de Damas] ».Le séisme a touché le point de passage de Bab Al-Hawa, le seul pour la quasi-totalité de l’aide humanitaire aux zones rebelles en Syrie acheminée en provenance de la Turquie, selon l’ONU. Le Croissant-Rouge syrien, qui opère dans les zones gouvernementales, a appelé l’UE à lever les sanctions contre Damas.
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