La faillite historique de l’Autorité palestinienne

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L’Autorité palestinienne (AP) a été créée par les accords négociés à Oslo et signés en 1993 par Yitzhak Rabin, premier ministre d’Israël, et Yasser Arafat, président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Mais là où Israël y voyait fondamentalement le gage d’une « coopération sécuritaire » dans les territoires évacués par son armée, l’OLP projetait dans une telle Autorité ses rêves d’Etat indépendant. Les bailleurs de fonds, Union européenne en tête, ont entretenu cette illusion en subventionnant massivement l’AP dans la perspective de la « solution à deux Etats ».

A Rabin, assassiné par un extrémiste juif en 1995, a pourtant succédé un farouche opposant aux accords d’Oslo, Benyamin Nétanyahou, de 1996 à 1999, puis de 2009 à 2021. De retour à la tête du gouvernement israélien depuis quelques mois, Nétanyahou retrouve face à lui Mahmoud Abbas qui, après le décès d’Arafat en 2004, lui a succédé à la présidence de l’OLP comme de l’AP.

La confusion des légitimités

Arafat était parvenu à contenir les contradictions inhérentes à l’emboîtement entre, d’une part, l’AP et son Conseil législatif palestinien (CLP), élu au suffrage universel à Jérusalem-Est, en Cisjordanie et à Gaza, et, d’autre part, l’OLP, avec son conseil exécutif, son conseil central et son conseil national, censés représenter aussi bien la population des territoires occupés que la diaspora palestinienne. La gestion de ces deux niveaux de légitimité était facilitée par le charisme d’Arafat et sa mainmise sur le Fatah, majoritaire dans l’OLP, ainsi que par le refus des islamistes du Hamas de jouer le jeu de l’OLP comme de l’AP.

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