Le djihadiste de l’EI derrière l’attentat de l’aéroport de Kaboul, en août 2021, a été tué par les talibans
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Les talibans ont tué l’un des cerveaux du double attentat à la bombe perpétré aux abords de l’aéroport de Kaboul en août 2021, au moment de l’évacuation critiquée d’Afghanistan des soldats américains.
L’annonce a été faite, mardi 25 avril, par la Maison Blanche, confirmant des informations des médias américains. Le djihadiste, dont l’identité n’a pas été précisée, pas plus que les circonstances ou la date de son décès, était l’un des leaders du groupe Etat islamique-Khorasan (EI-K), « directement impliqué dans la préparation d’opérations comme celles d’Abbey Gate », a fait savoir, dans un communiqué, John Kirby, porte-parole du conseil de sécurité nationale de l’exécutif américain. Il faisait référence à l’attentat mené le 26 août 2021 près d’Abbey Gate, l’un des trois points d’accès à l’aéroport de Kaboul, qui avait fait au moins 173 morts, dont treize soldats américains.
« Il a été tué au cours d’une opération des talibans », a précisé le porte-parole. « Nous avons clairement fait savoir aux talibans qu’il était de leur responsabilité de ne pas permettre aux terroristes, qu’ils appartiennent à Al-Qaida ou à l’EI-K, de trouver refuge » en Afghanistan.
« Je tiens à souligner que ce développement illustre la pression antiterroriste continue face à l’EI-K en Afghanistan et ailleurs », a déclaré un responsable de l’administration Biden au Washington Post. « Nous voyons cette opération comme emblématique d’un Afghanistan qui est devenu un environnement difficile pour les terroristes comme ceux de l’EI-K qui voudraient s’en prendre à des Américains », a-t-il ajouté.
« Nous n’avons rien eu à voir avec cela », a assuré à la presse John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de l’exécutif américain, rejetant l’idée que Washington ait pu procurer des informations ou quelconque aide, directe ou indirecte, aux talibans dans cette opération. John Kirby n’a pas précisé comment les renseignements américains ont pu obtenir l’information de sa mort. « Il n’y a aucun débat sur le fait que c’est une bonne chose que cet homme ne soit plus en mesure de préparer, planifier et conduire des attentats », a-t-il déclaré.
Les proches des militaires tués ont été prévenus
Le gouvernement Biden a commencé lundi à appeler les proches de militaires américains tués dans cet attentat pour leur annoncer la nouvelle, selon le New York Times, qui précise que le renseignement américain aurait appris cette information au début d’avril.
Les images de l’évacuation chaotique des Américains et d’Afghans à l’aéroport de Kaboul à la fin de l’été 2021 avaient choqué aux Etats-Unis et fait le tour du monde. Le 30 août 2021, une minute avant minuit, le dernier soldat américain s’était envolé de l’aéroport de la capitale afghane avec vingt-quatre heures d’avance sur la date butoir fixée par le président américain pour le retrait des troupes du pays. Les talibans avaient déjà repris le pouvoir.
Ce retrait a mis fin à la plus longue intervention militaire des Etats-Unis, commencée en réaction à l’attaque du 11 septembre 2001. Elle a coûté la vie à plus de 2 400 soldats américains sur près de vingt ans, selon l’armée américaine.
Au début d’avril, le porte-parole du conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, avait défendu la façon dont le retrait a été mené. L’exécutif américain a notamment publié un document concluant qu’il n’y avait pas d’autre « scénario » envisageable, à moins de maintenir dans le pays une force militaire américaine renforcée et permanente pour combattre les talibans.
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